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Mieux vaut prévenir que guérir

时间:2024-06-19

par Li Jing

Au Zimbabwe, les vétérinaires chinois se lancent à l'attaque des maladies du bétail qui nuisent au secteur de l'élevage

Dans la ferme de l'Institut de recherche Henderson, au Zimbabwe,c'est l'heure de la douche pour les vaches. Or, plutôt que de laver les animaux avec de l'eau ordinaire, le personnel utilise une préparation médicamenteuse spécialement conçue par le vétérinaire chinois Duolikun Nuershafa.

« Au Zimbabwe, un grand nombre de bovins et d'ovins meurent en raison de parasites comme les tiques, ce qui cause d'énormes pertes aux éleveurs locaux. Cette préparation médicamenteuse est le moyen le plus efficace pour prévenir ces maladies »,a expliqué M. Duolikun àCHINAFRIQUE.

M. Duolikun est originaire de la région autonome ouïgoure du Xinjiang, l'une des plus importantes régions pastorales de Chine.Âgé de 50 ans, il a passé plus de 30 ans dans les laboratoires vétérinaires. Sa spécialité est la prévention et le traitement de diverses maladies bovines.

« Je sais que l'élevage est un secteur important dans de nombreux pays africains et j'espère que mes connaissances contribueront un peu au développement de l'élevage dans ces pays », a-t-il noté.

M. Duolikun est maintenant membre du troisième groupe d'experts agricoles envoyé au Zimbabwe par le ministère chinois de l'Agriculture et des Affaires rurales. Il a posé les pieds dans ce pays le 8 novembre 2018 pour une mission de trois ans. Son groupe comprend neuf autres experts agricoles,dont des spécialistes en aquaculture, en horticulture, en machinerie agricole et en élevage.

D'abord, comprendre

Dès leur arrivée au Zimbabwe, les 10 experts agricoles ont été affectés à différents départements locaux en fonction de leur spécialité, a fin de travailler de manière ciblée. M. Duolikun s'est ainsi retrouvé dans le laboratoire du Département des services vétérinaires du ministère des Terres, de l'Agriculture, de l'Eau, du Climat et de la Réinstallation rurale du Zimbabwe.

A fin de mettre en œuvre des projets d'aide agricole de manière plus ciblée et de répondre efficacement aux besoins réels du Zimbabwe, les experts ont d'abord mené de nombreuses recherches avec les experts locaux.

Après avoir visité un certain nombre de stations de services vétérinaires et d'exploitations agricoles, M. Duolikun a constaté de nombreux problèmes. Ses collègues et lui ont rédigé plusieurs rapports de recherche, en chinois et en anglais, a fin de fournir des solutions efficaces. Ils ont notamment proposé des mesures en matière de prévention et de contrôle des tiques et de réalisation d'essais immunologiques pour la brucellose animale.

M. Duolikun s'est vite rendu compte que les maladies causées par les tiques chez les bovins et les ovins étaient l'un des principaux obstacles au développement de l'élevage local. La tique est un ectoparasite qui s'alimente du sang des animaux. Elle transmet diverses maladies infectieuses qui provoquent une perte de poids et une anémie menaçant la santé et même la vie du bétail. En 2018, environ 50 000 vaches sont mortes de ces maladies, causant des pertes considérables aux bergers.

« Outre le traitement clinique, la prévention est l'aspect le plus important. Le bain médicamenteux et la vaccination sont des mesures efficaces et très répandues en Chine », a expliqué M. Duolikun.

Les difficultés n'ont pas tardé à venir.L'absence de médicaments et de vaccins sur place signi fie que ceux-ci doivent être importés à grand prix. Certains médicaments existants doivent être remplacés en raison de la résistance des tiques. Par ailleurs, la plupart des installations de bains médicamenteux sur place sont défectueuses et ont besoin d'être réparées avant de pouvoir être réutilisées.

Ensuite, agir

M. Duolikun a ainsi adressé une demande au groupe d'experts pour acheter des médicaments. Avec l'aide de techniciens locaux, il a également piloté la construction d'un bain médicinal d'une capacité de 15 000 litres dans la province Mashonaland central. « Ce bain médicinal pourra être utilisé pour permettre à 120 familles d'éleveurs de traiter environ 1 500 bœufs. Le bain préviendra efficacement les parasites et a été bien accueilli par les éleveurs et le gouvernement locaux », a fait remarquer M. Duolikun.

« M. Duolikun nous a donné des conseils et effectué des démonstrations techniques sur la prévention et le contrôle des tiques.Le bain médicinal a énormément pro fité aux agriculteurs ruraux de Mashonaland central. Ce bain va bien protéger la santé de leur bétail à l'heure où la theilériose bovine frappe notre pays », a estimé Reverend Spargo, vétérinaire en chef au Département des services vétérinaires.

La brucellose animale est un autre problème nuisant au développement de l'élevage local. Cette maladie infectieuse chronique provoque des avortements et entraîne l'infertilité du bétail. La maladie peut également être transmise à l'homme par contact avec l'animal malade. La santé des éleveurs en est donc menacée.

« Au Zimbabwe, la plupart des vaccins contre la brucellose animale sont importés de pays tels que l'Afrique du Sud. De plus, l'efficacité et l'innocuité de ces vaccins n'ont pas encore été con firmées scienti fiquement. Cela pose une menace sérieuse à la santé des hommes et des animaux »,a souligné M. Duolikun.

S'appuyant sur ses expériences professionnelles en Chine, M. Duolikun a décidé d'effectuer un test d'efficacité immunitaire.D'un commun accord avec ses partenaires zimbabwéens, la ferme de l'Institut de recherche Henderson a été choisie comme base de test. Après un mois de vaccination,différents tests ont indiqué que tous les animaux participant à l'essai produisaient des anticorps contre la brucellose.

« Le succès de cet essai a fourni une base scienti fique au programme de vaccination du pays et amélioré le système de prévention des épidémies au Zimbabwe »,s'est-il félicité.

« Nous sommes très reconnaissants à M. Duolikun Nuershafa d'avoir partagé avec nous les expériences et les pratiques avancées de la Chine dans le domaine de la prévention et du contrôle de la brucellose animale, ce qui a été béné fique pour nos agriculteurs », a estimé Priscilla Tembinkosi Tshabalala, technicienne vétérinaire en chef au Département des services vétérinaires.

En fin, former

La formation est un domaine clé de la coopération agricole sino-africaine. Dès le premier semestre après leur arrivée, M. Duolikun et ses collègues se sont attelés à la tâche de former leurs partenaires locaux. Selon les données du Centre de services pour la coopération internationale relevant du ministère chinois de l'Agriculture et des Affaires rurales, les experts chinois ont ainsi formé environ 700 participants. M. Duolikun s'est chargé des formations sur la prévention et le contrôle de la peste porcine africaine, de la brucellose et des tiques.

Douglass Karoro, ministre adjoint des Terres, de l'Agriculture, de l'Eau, du Climat et de la Réinstallation rurale du Zimbabwe,s'est félicité du travail de ces 10 experts agricoles chinois et a exprimé ses sincères remerciements pour leur travail acharné et leur contribution au développement agricole de son pays.

Pour approfondir la coopération agricole entre les deux pays, le 21 mai 2019, le ministère chinois de l'Agriculture et des Affaires rurales a fait un don au Zimbabwe de matériel agricole d'une valeur de 136 000 dollars. Ces fournitures seront utilisées par le ministère zimbabwéen et les experts chinois pour approfondir leurs activités de recherche et de formation.

Guo Shaochun, l'ambassadeur de Chine au Zimbabwe, a déclaré que ce don ne refl était pas seulement le ferme soutien du gouvernement chinois au développement agricole du Zimbabwe, mais également la profonde amitié qui unit les deux peuples.Le gouvernement chinois continuera à travailler pour améliorer le secteur agricole du Zimbabwe de sorte qu'il puisse retrouver sa réputation de « grenier de l'Afrique »,a-t-il affirmé. CA

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