时间:2024-06-19
par Xia Yuanyuan
Un centre de contrôle du satellite NIGCOMSAT-1R à Abuja.
La coopération entre la Chine et l’Afrique dans le domaine aérospatial présente de nombreux avantages pratiques pour les deux partenaires
Trois, deux, un, décollage ! Le 14 mai 2007, une fusée contenant le premier satellite de communication nigérian NIGCOMSAT-1 a pris son envol depuis le Centre de lancement de Xichang dans la province chinoise du Sichuan (sud-ouest), marquant le début de la coopération spatiale entre la Chine et l’Afrique.
Au cours des 12 années suivantes, la coopération spatiale sino-africaine a connu des progrès constants, notamment dans certains pays africains qui ont acheté des satellites chinois, développé leurs infrastructures aérospatiales et béné fi cié du partage des ressources satellitaires.
Selon les experts, ce partenariat a contribué à hisser l’amitié entre la Chine et l’Afrique à un nouveau sommet — 36 000 km d’altitude dans l’espace, pour être plus précis —, apportant de grands avantages économiques et sociaux aux peuples africains.
Au Nigeria, le lancement du NIGCOMSAT-1 a été décrit par des observateurs locaux comme « une réalisation monumentale pour les Nigérians » et « le début de l’émancipation économique et technologique » de l’ensemble du continent africain.
À l’époque, ce satellite était le premier du genre en Afrique. C’était aussi la première fois qu’un partenaire étranger achetait un satellite chinois ainsi que son service de lancement. Ce succès a été obtenu grâce aux efforts conjoints de la société Nigerian Communications Satellite Ltd. et China Great Wall Industry Corp. (CGWIC), une entreprise autorisée par le gouvernement chinois à fournir des services de lancement de satellites commerciaux et à mener à bien la coopération dans le domaine des technologies spatiales.
Dès 2004, les deux entreprises ont commencé à planifier le lancement de NIGCOMSAT-1. Ce satellite, un modèle géostationnaire super hybride conçu pour couvrir l’Afrique, certaines parties du Moyen-Orient et l’Europe du Sud, a révolutionné les télécommunications, la radiodiffusion et les services multimédias à large bande sur le continent, selon les experts.
Deux mois après son lancement en mai 2007, la Chine a remis le contrôle du satellite au Nigeria. Toutefois, l’année suivante, le NIGCOMSAT-1 a cessé de fonctionner suite à un bris de l’assemblage du lecteur de panneaux solaires. Après la défaillance, CGWIC a immédiatement pris des mesures d’urgence et a enquêté sur la cause du problème. L’enquête a été transparente et les partenaires nigérians ont été régulièrement informés des progrès réalisés, selon CGWIC.
En 2011, CGWIC a lancé le NIGCOMSAT-1R, un nouveau satellite de communication de remplacement, depuis le Centre de lancement de Xichang, dans le Sichuan, pour le compte du Nigeria. « Nous n’avons pas facturé au Nigeria le satellite de remplacement, qui est conçu pour rester opérationnel pendant 15 ans », avait dit à l’époque un responsable de CGWIC. Timasaniyu Ahmed Rufai, directeur général de Nigerian Communications Satellite Ltd, a quali fi é de « louable » la réaction de la partie chinoise suite à la panne du premier satellite.
Aujourd’hui, le satellite est surveillé par Nigerian Communications Satellite Ltd via une station terrestre à Abuja, la capitale du Nigeria, et par CGWIC via une station terrestre à Kashgar, dans la région autonome ouïgoure du Xinjiang (nord-ouest de la Chine).
Les installations satellitaires à Abuja « ont le potentiel de faire du Nigeria une plaque tournante majeure dans le domaine des communications dans la région de l’Afrique de l’Ouest et du Centre » et ont incité le Nigeria et les pays voisins à « étendre leurs installations de commutation » en la matière, selon Abdulraheem Isah Adajah, un responsable nigérian de la communication.
Le Nigeria n’est pas le seul pays à coopérer avec la Chine dans le domaine du renforcement de sa capacité spatiale. En décembre 2017, la Chine a lancé le premier satellite de communication algérien, Alcomsat-1, qui a été conçu et fabriqué par l’Académie chinoise de technologie spatiale, qui fait partie de la Société de sciences et technologies aérospatiales de Chine.
Selon Li Guoping, un porte-parole de l’Administration spatiale nationale chinoise, la Chine continuera de renforcer la coopération avec les pays africains en matière d’exploration et d’utilisation paci fi ques de l’espace, car il s’agit d’un important domaine de coopération.
Le NIGCOMSAT-1R fournit divers services publics, dont les communications d’urgence, la télédiffusion et l’éducation à distance.
En plus de Nigeria, NIGCOMSAT-1R fournit des services à large bande au Gabon, ainsi que des services de radiodiffusion au Botswana et à la Côte-d’Ivoire, selon Abimbola Alale, chef de la direction de la société Nigerian Communications Satellite Ltd.
« Nous avons l’intention de tendre la main à d’autres pays africains. L’objectif principal est d’améliorer les communications au Nigeria et dans ses environs, puis dans le reste du continent africain. Mais le Nigeria est au centre de nos efforts et nous voulons fournir des communications sur l’ensemble du territoire nigérian », a dit Alale à CHINAFRIQUE.
Selon Rufai, NIGCOMSAT-1R aide le Nigeria à se libérer de sa dépendance excessive à l’égard du commerce du pétrole et à se transformer en une économie fondée sur la connaissance. Rufai ajoute que le satellite a également apporté plusieurs avantages aux populations locales. Avec une durée de vie de 15 ans, NIGCOMSAT-1R est utilisé pour fournir une grande variété de services publics tels que la radiodiffusion télévisuelle, les communications d’urgence, l’éducation à distance et l’augmentation du signal satellite, ainsi que l’accès à Internet pour les habitants des villages ruraux éloignés.
Il devrait également jouer un rôle clé dans le commerce électronique, en améliorant l’efficacité du gouvernement et en favorisant le développement de l’économie numérique au Nigeria et sur l’ensemble du continent africain.
Selon Alale, CGWIC a également offert des services de soutien et de formation aux techniciens nigérians en matière de gestion et d’exploitation du satellite.
« CGWIC a formé plus de 50 ingénieurs nigérians pour que nous puissions gérer notre propre satellite », a-t-elle dit à CHINAFRIQUE. Ainsi, la Chine s’efforce également de renforcer la capacité d’autosuffi-sance en sciences et technologies spatiales des pays africains.
En mai 2018, l’Administration spatiale nationale chinoise et l’Autorité nationale de la télédétection et des sciences spatiales d’Égypte ont signé un mémorandum d’entente pour établir la Cité de l’espace égyptienne au Caire, marquant le début officiel de leur coopération dans ce projet.
Selon le document, la Chine et l’Égypte coopéreront dans la plani fi cation globale et la conception du système, la construction du projet et la gestion opérationnelle de la Cité de l’espace égyptienne. Une fois achevée, la Cité de l’espace favorisera grandement la capacité de l’Égypte à développer des satellites de façon indépendante. De plus, durant le projet, la Chine sera également responsable de former le personnel aérospatial de l’Égypte, de manière à ce que le pays puisse développer de manière autonome cette industrie à l’avenir. CA
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